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Médias & Politique

15 mai 2007

Bibliographie

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15 mai 2007

Multimédia

Vidéos

La campagne officielle pour les élections présidentielles de 1995 vue par les Guignols de l'Info

La vidéo "censurée" des Guignols (représentant Evelyne Thomas)

"L'actualité vue par derrière" de Zalea TV (10 mai 2007)


Comparaison d'images

Alors que l'image a beaucoup servi les régimes en place dans les dictatures ou même dans les démocraties, elle est aujourd'hui mise au service des idées des journaux qui s'en servent pour les véhiculer. Dans la presse écrite, caricatures et photographies recèlent d'idées sous-jacentes, pas forcément explicitées dans les articles correspondants. Or les images ont un fort pouvoir de suggestion. Quant au monde de l'audiovisuel, il se livre à une dangereuse manipulation des images, mettant parfois côte-à-côte deux plans n'ayant ni la même provenance ni la même date de tournage...
Nous nous livrerons ici à l'analyse d'images issues du numéro 524 de l'hebdomadaire Marianne.

Photo1

Ci-dessus, une photographie d'une militante socialiste.
Première remarque, aucune indication n'est donnée quant à la provenance de cette image. Il pourrait tout aussi bien s'agir d'une photographie prise lors d'un meeting de Ségolène Royal, ou bien après l'annonce des résultats du second tour. Le contexte de l'article environnant laisse plutôt pencher en faveur de la seconde solution.
Cette photographie contraste avec celle de la page suivante, que vous pouvez voir ci-après:



 

Photo2


Ci-dessus, une photographie de militantes UMP.
De même que pour l'image précédente, aucune indication ne nous est donnée concernant sa date de prise ou encore le contexte. Là encore, l'article eut laisser croire qu'elle a été prise après l'annonce des résultats du second tour de l'élection présidentielle, mais rien n'en est pour autant sûr.


   Ces deux photographies offrent un contraste très net. Ainsi, la première offre une vision épurée de la jeune femme, se trouvant devant une pancarte représentant la candidate socialiste. Elle est en outre vêtue de manière relativement simple aux couleurs du Parti Socialiste. Dans la seconde image cependant, les jeunes femmes apparaissent comme moins militantes que la première, plus frivoles. Elles portent des tee-shirts fantaisistes, portant une inscription anglophone « 100% in love with Sarkozy » (100% amoureuse de Sarkozy) et clinquante. De même, nous pouvons remarquer une différence dans leur attitude. Là où la jeune fille de la première photographie lève le bras en signe de victoire peut-être, ou de combat sans doute, les autres s’enlacent, et l’une tient dans sa main un mobile dernière génération, plus cher que la moyenne. De même, la première est simplement habillée et pas maquillée, tandis que les autres sont maquillées et coiffées de manière soignée.

Ainsi, la photographie devient un moyen de véhiculer un sentiment ou un avis concernant un évènement ou en fait de société.

15 mai 2007

Lexique

Charte : Ensemble de lois, de règles fondamentales

Contre-pouvoir médiatique : Pouvoir qui s’oppose à une autorité établie. Ici, aux grands médias.

Grand média : Média ayant un pouvoir fort en partie grâce à sa grande distribution : TF1, Le Monde, Le Figaro ou encore L’Equipe…

15 mai 2007

Conclusion

    La partialité des médias est aujourd’hui un véritable problème. En effet, quand ils devraient pouvoir, selon les textes de lois, exposer et diffuser des informations de manière impartiale et objective, ceux-ci sont parfois subjectifs et véhiculent des idées qui sont celles d’un journaliste, d’un rédacteur en chef ou bien d’un actionnaire majoritaire. Nombreux sont les journaux de la presse écrite à prendre parti pour un bord politique ou à donner leur avis sur un fait de société.
Or si certains d’entre eux affichent clairement leurs opinions sans s’en cacher en aucune manière, on peut très clairement constater que certains d’entre eux, et ils sont assez nombreux, cachent leurs engagements sous des dehors objectifs. De ces deux aspects de l’engagement politique des journalistes, on peut quand même distinguer un point commun : l’influence. De cette influence se dégage un danger. Peut-être moins important que chez Marianne ou chez L’Humanité dont la ligne éditoriale découragera un lectorat de droite, il est plus problématique chez Le Monde ou Le Figaro dont l’engagement ne s’étale pas en une des numéros. Parmi les lecteurs de ces deux quotidiens, on peut trouver certaines personnes dont l’opinion n’est pas forcément arrêtée, et qui peuvent se fier à ce qui est écrit dans le journal qu’ils lisent.
En réalité, pour que l’influence que tout média exerce sur nous soit réduite voire même supprimée, il faudrait que tout un chacun puisse croiser ses sources, lire à la fois un journal de gauche et un journal de droite. Or très souvent, un lectorat choisit le journal qu’il lit en fonction de ses idées, affichées ou non. Ainsi, un lectorat de gauche lira un journal de gauche, une audience de droite suivra un Journal télévisé de droite…Pour quelles raisons un militant UMP lirait-il L’Humanité, hostile au parti du nouveau président de la République?
Les médias restent un moyen d’expression et d’information, qu’ils soient impliqués ou non. Bien qu’ils puissent, parfois, nous orienter, n’est-ce pas un élément propre à nos libertés? Cela ne fait-il pas partie de la liberté de la presse de choisir quelle vision d’un évènement proposer ? Ou est-ce au contraire une entrave à la bonne marche de la réflexion des citoyens que de leur imposer une vision propre?

 

   Quoiqu'il en soit, si vous vous sentez manipulés par les médias, nous avons une solution : multiplier les sources!!! Car ce n'est pas en regardant simplement le journal de 20 heures que vous exercerez votre esprit critique... Alors si vous souhaitez éviter d'être influencés par la subjectivité journalistique, vous savez ce qu'il vous reste à faire...

 



Nous sommes désolés, mais nous n'avons pas trouvé mieux!

15 mai 2007

Les médias alternatifs

Qu'est-ce qu'un média alternatif?

Il est difficile de donner une définition précise, tout comme il est difficile de bien cerner les médias qui sont alternatifs de ceux qui ne le sont pas. On peut cependant en donner certaines caractéristiques.
La création de médias alternatifs est due aux lacunes des grands médias. En effet, de nos jours, on ne peut plus considérer la presse comme un contre-pouvoir : les lecteurs de quotidiens se font de plus en plus rares, et les groupes de presse se concentrent plus sur la recherche de profit que sur celle de l’information. Ces conditions ont permis aux médias alternatifs d’apparaître dans le paysage audiovisuel : indépendants financièrement, ils cherchent à diffuser une information plus pertinente et juste, pour contrer la recherche du profit des grands médias. Ils fonctionnent souvent sous la forme d’associations ou sont financés par des indépendants. Ils offrent un regard différent sur l’actualité, mais surtout, puisqu’ils diffusent une information différente, s’éloignent de l’opinion du grand nombre, qui elle est représentée par les grands médias.
Mais sont-ils influents ? Bien entendu, ils sont une preuve que les citoyens ne sont pas de simples moutons, puisque certains parviennent à percevoir dans les informations données par les grands médias celles qui sont falsifiées ou manquantes. Ils représentent ces citoyens, qui justement, ne se laissent pas manipuler par l’opinion du grand nombre et cherchent à connaître la vérité sur l’actualité.
Exemple : le 10 mai 2007, la « télé libre nationale » Zalea TV revient sur les résultats des élections présidentielles, et notamment sur l’appel fait par la ligue des Droits de l’Homme à voter pour Ségolène Royal.  Le journaliste de Zalea TV de son côté interviewe le président de la ligue, Jean-Pierre Dubois, afin qu’il explique les raisons de cet appel. Ceci est un exemple parmi d’autres de la façon dont les médias alternatifs traitent les faits d’actualité : ici, Zalea TV a cherché à approfondir une information qui n’avait été que très vaguement évoquée par les grands médias.(pour voir la vidéo : Multimédia)

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Sont'ils influents?

Il existe de nombreux médias alternatifs en France, que ce soit des journaux, des sites internet, des radios ou des télévisions, mais la plupart sont peu connus. Peut-on alors considérer que ceux-ci ont un impact sur la population ? Certes, un certain nombre d’entre eux sont relativement suivis, comme Le Monde diplomatique ou encore Alternatives Economiques, mais pour la plupart, ils sont inconnus du grand public. Une majorité sont des médias régionaux, ce qui réduit de fait leur impact. Bien entendu, l’importance grandissante d’internet dans l’information est également à prendre en compte, mais il ne faut pas oublier que pour une majorité de français de nos jours, il est bien plus facile d’allumer sa télévision que de chercher à s’informer autrement…
Les médias alternatifs ne concerneraient-ils qu’une élite ?

[photo : http://whorer-movie.deviantart.com]

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15 mai 2007

Les Guignols, un contre-pouvoir médiatique?

Les Guignols de l'info, émission télévisée satirique créée en 1988, a pour but de caricaturer le monde politique et les personnalités françaises, ou en d'autres termes, le monde actuel. Il reprend des évènements récents en les caricaturant, que ce soit des déclarations d'hommes politiques ou des faits d’actualité. Plus ou moins virulents, leurs sketchs sont objets de polémiques et de contestation.

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Mais l'émission peut-elle être considérée comme un véritable contre-pouvoir médiatique? En apparence, elle en constitue bien un : tout d'abord, l'émission est diffusée tous les soirs 20h, heure où sont diffusés les journaux télévisés "classiques" : ils font une satire de l'information, pendant que les véritables journaux, diffusent eux ce qu'on pourrait appeler la "véritable information". Ainsi, ils contrent l'information tout en monopolisant une partie de l'audience, et en les informant différemment. C'est cette différence qui fait des Guignols un contre-pouvoir : ils reprennent l'information, lisent entre les lignes et corrigent certaines choses. De plus, on peut considérer que les Guignols sont la source d’informations satirique la plus suivie en France : de nombreux français suivent l’émission régulièrement, émission qui atteint des pics d’audience impressionnants (le record étant de 3,6 millions de spectateurs le 9 mars dernier).

L’influence des Guignols sur l’opinion publique est également objet de débat, et à déjà fait l’objet de polémiques : en effet, selon un sondage réalisé par le site Linternaute, 19,7% des français considèrent que les marionnettes ont un vrai pouvoir sur l’opinion, et notamment sur les élections présidentielles. L’exemple donné est celui des élections de 1995 : les Guignols ont été accusés de donner un image négative d’Edouard Balladur, le représentant mou, arrogant et menteur, contrastant avec l’image dynamique, sympathique et proche du peuple donnée à Jacques Chirac. Ce dernier surnommait d’ailleurs son adversaire de “ couille molle ”. Les caricatures différentes des hommes politiques auraient modifié la façon de les voir, et aurait influencé le vote.
(vidéo de la "campagne officielle" dans la catégorie Multimédia)

Il est cependant possible de nuancer : en effet, en surfant sur le net, sur divers forums ou blogs, on peut lire ce genre de choses : "Les anciens guignols étaient bien plus vulgaires lol ,ahh la belle époque ou la censure était encore amoindri... " (source). Peut-on considérer que les Guignols sont moins virulents, pertinents qu'ils ne l'étaient auparavant? Font-ils véritablement l'objet d'une censure? Cela semble être le cas. En effet, plusieurs cas de censure ont été décomptés, sur des sujets jugés trop sensibles par la direction de Canal +, qui diffuse l'émission. L’émission Arrêt sur images en octobre 2004 revient sur une prétendue censure des Guignols : Bruno Gaccio, un des auteurs de l’émission, avoue sur le forum du site internet du Nouvel Observateur que TF1 aurait fait pression sur Canal+ afin que ne soit pas rediffusé dans “ La semaine des Guignols ” (reprenant les meilleurs sketchs de la semaine) un sketch mettant en scène Evelyne Thomas, car il aurait offensé Etienne Mougeotte, vice-président de la chaîne. (vidéo dans la catégorie Multimédia)

Quoiqu’il en soit, les Guignols sont aussi très critiqués : Ils ont été à plusieurs reprises attaqués en justice pour propos injurieux, que ce soit par des personnalités visées (comme Raymond Barre en 1996) ou des groupes de personnes se sentant injuriés (en 2006, des malades atteints du syndrome de Gilles de la Tourette portent plainte contre les Guignols).

Il convient malgré tout de préciser que bien que beaucoup de français pensent que cette émission est influente, une majorité la considère simplement comme un moyen de mettre un peu d’humour dans la politque, sans aucune prétention ni manipulation des esprits (source).


[photo : http://mtgtv.over-blog.com]

15 mai 2007

Contre-exemples de cette influence : deux anecdotes

Le référendum pour la Constitution européenne en France

8 mai 2005 : l’émission Arrêt diffusée sur France5 a pour titre « Référendum : les médias sont-ils neutres ? ».

 

Les différents intervenant y abordent le sujet de la neutralité des journalistes et des chaînes de télévision sur le sujet. Les constats qui y sont faits sont très surprenants : pour la totalité des interventions à la télévision sur le sujet, 65% des intervenants étaient pour la constitution européenne.

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Une telle partialité aurait du, selon toute logique, influer singulièrement sur le vote des français, et ainsi faire pencher la balance pour un oui à la constitution. C’est cependant le contraire qui s’est produit : le 29 mai 2005, les résultats tombent : 54% des français sont contre la ratification du traité pour une constitution européenne.
Comment expliquer de tels résultats ? La plupart des français, il faut le dire, n’ont pas lu le traité, et par conséquent se sont forgé une opinion de celle-ci à travers les médias, et en particulier la télévision.
Le phénomène inverse se serait-il produit : se sentant manipulés, les français auraient volontairement voté non à ce référendum ? Ou les français ont-ils simplement rejeté le projet de constitution parce qu’ils ne leur convenait pas ?
Quoiqu’il en soit, cet exemple remet en cause le concept même de manipulation par les médias…


Les élections présidentielles de 2002

2002 : Jean-Marie Le Pen est au deuxième tour des élections présidentielles, avec Jacques Chirac. La surprise est d’autant plus grande qu’il est le candidat que personne n’attendait. en effet, si l’on jette un œil aux sondages diffusés à l’époque, on remarque que rien ni personne ne prédisait cette avancée du FN : le 15 avril 2002, l’IFOP dans l’un de ses sondages annonce que 20% des intentions de vote vont à Jacques Chirac, 16% à Lionel Jospin et 10,5% à Jean-Marie Le Pen. L’importance et l’influence des sondages est réelle dans la vie politique française. Chacun s’attendait à ce que les pronostics se réalisent, y compris Lionel Jospin.

15 mai 2007

Quand le public se révolte...

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Comment faire quand on est un lecteur, un spectateur, un auditeur des différents médias et que l’on a quelque chose a reprocher à ceux qui soi-disant nous informent? Il est vrai qu’au premier abord on pourrait penser que les moyens sont plutôt réduits, mais pourtant… Lorsqu’on lit  Télérama  on trouve après le sommaire une rubrique s’intitulant « Ca va mieux en le disant ». Ici sont recueillis les témoignages des lecteurs du magazine ou de tous ceux qui le désirent. Ces témoignages peuvent porter sur n’importe quel sujet, ainsi il est possible de rencontrer des articles critiques sur le journal lui-même ou sur tout autres médias.
D’autre part sur France Inter on trouve une émission s’intitulant « le téléphone sonne » qui propose aux auditeurs de réagir sur un sujet d’actualité. Les auditeurs sont donc libres d’intervenir quand bon leur semble pour exprimer leur point de vue.
Cependant grâce à l’émergence d’Internet les citoyens peuvent donner libre cour à leur opinion sur le net. On parle même de naissance d’un cinquième pouvoir que les citoyens tiendraient aux bouts de leur doigt par le biais d’Internet et que désormais tous citoyens à les moyens de se faire entendre...

15 mai 2007

L'influence des médias

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    La question de l’objectivité est aujourd’hui l’une de celles qui se posent avec le plus d’insistance aux journalistes. En effet, ils rencontrent de fortes critiques et sont pointés du doigt par de nombreuses personnes qui les accusent, plus ou moins à tort d’ailleurs, de parti pris en faveur de tel ou tel politique ou bien de telle ou telle cause. Prenons le cas édifiant de la campagne présidentielle de 2007. Beaucoup de personnes sont d’accord pour avancer l’idée que les médias ont joué un rôle prépondérant à la fois dans le résultat du premier tour et dans l’élection de M. Sarkozy à la plus haute fonction de l’Etat. Pour ces mêmes personnes, la forte influence des médias serait notamment exercée à travers les sondages. Ainsi, plus M. Bayrou, le candidat centriste montait dans les sondages, plus les rédactions l’évoquaient, et plus des électeurs se ralliaient à sa cause, ce qui faisait à nouveau grimper sa côte dans les sondages, et ainsi de suite. Il s’agit alors d’un cercle vicieux, ou vertueux, selon la position que l’on adopte. C’est donc en grande partie par les médias que l’ascension du candidat centriste s’est réalisée.

    Que ce soit la presse écrite, la télévision ou bien les radios, chaque presse possède ses médias engagés. Ainsi, il devient parfois difficile d’avoir accès à une information traitée avec objectivité, d’autant plus que souvent, ces médias biaisés sont de « grands » médias, suivis par une large audience dans l’hexagone.
Ainsi, Le Figaro, Le Point ou bien TF1 à droite, Le Monde à gauche, réalisent tous des bons scores, et font partie des médias de référence, souvent cités en exemple, dans les classes de collège et de lycée par exemple. TF1 par exemple, la première chaîne en termes d’audiences, a réalisé 98 des 100 meilleures audiences en 2006 , et ses programmes-clefs que sont Le Droit de Savoir, le Journal télévisé ou encore les diverses émissions de Julien Courbet figurent parmi les plus gros succès de la chaîne. De même, ses émissions politiques créées pour l’élection présidentielle ont toutes battu celles des chaînes concurrentes, France 2 en tête. Que ce soit au moment du débat de l’entre-deux tours diffusé en simultané sur les deux chaînes ou au moment des soirées électorales diffusées pour l’annonce des résultats, TF1 a toujours pris le pas sur sa concurrente du service publique. Et pourtant de nombreuses voix s’élèvent aujourd’hui contre la chaîne du groupe Bouygues, considérée comme impartiale, et dont on accuse l’emblématique présentateur du Journal de 13 Heures de dispenser une morale à la limite du poujadisme. La question que l’on peut alors légitimement se poser est la suivante. Jusqu’à quel point la subjectivité de TF1 peut-elle influencer les choix de sa large audience ? Ces derniers ont-ils été acquis à la cause défendue par TF1 en regardant cette chaîne ou bien se sont-ils dirigés vers cette dernière justement parce qu’ils étaient séduits par les opinions qu’elle affichait ? Selon un sondage paru dans le numéro 2989 de Télérama, les téléspectateurs se sont certes mobilisés en masse pour le candidat de droite (33% en sa faveur contre 21 pour sa rivale socialiste), mais bien moins que ceux de LCI qui se sont portés à 45% pour M. Sarkozy. Mais si on s’attarde un instant sur ces faits, on s’apercevra alors que les deux chaînes appartiennent au même groupe, Bouygues. C’est alors que se pose le problème des grands groupes qui possèdent des médias. Souvent, les limites entre sphère politique et sphère privée ne sont plus très claires, et un propriétaire de grand groupe peut orienter les journaux et chaînes qu’il possède en direction d’un candidat ami. C’est la vive polémique qui se posait lors de la campagne au sujet du groupe Hachette (Paris Match, Le Journal Du Dimanche…)

Mais tout cela ne doit pas faire oublier une chose : le téléspectateur, qu’il regarde TF1 ou France 2, une fois dans  l’urne, il devient un simple électeur. Se laissera-t-il influencer par les choix faits par les journalistes et par leurs opinions, ou bien par les sondages ? On connaît aujourd’hui, et depuis 2002, les poids des indécis, et on sait parfaitement les surprises qu’ils peuvent apporter. Et il est très fortement probable que la presse veuille amener ces indécis à choisir le ou la candidat[e] qu’elle défend.


[photo : http://kNda.deviantart.com]

15 mai 2007

...ou implicite?

   Dans la presse d’aujourd’hui rares sont les médias indépendants et objectifs vis-à-vis de la politique. En effet bons nombres de journaux apportent une lecture subjective de l’information. Et pourtant on trouve certains médias ou l’orientation politique se fait très peu ressentir voir même pas du tout. Le quotidien Le Monde fait parti de cela.
Ainsi ce journal a la réputation d’être objectif dans les articles qu’il traite comme le confirme Jean-Marie Colombani, président du journal,  Le Monde « exerce l’indépendance du jugement qui est sa raison d’être » lors d’une affaire ou François Bayrou accusait le quotidien d’appeler les électeurs à  voter Ségolène Royal au second tour, le candidat a d’ailleurs rappelé au passage la « tradition du centre » du journal. On le voit donc la question de l’orientation politique du quotidien fait rage. On peut donc se demander si malgré son apparente objectivité le Monde ne possède quand même pas une orientation politique qu’il serait susceptible de faire passer au travers de ces articles, surtout en cette période de campagne électorale.

Tout d’abord, intéressons-nous aux articles relatifs aux différents candidats. Dans la période du 14 au 21 mai 2006, 11 articles relatifs à la campagne de Nicolas Sarkozy ont été recensés contre 14 pour le reste du paysage politique. Puis la tendance s’est inversé et dans la période du 30 mai au 10 juin, 24 articles sont consacrés au Parti Socialiste contre 5 pour le candidat de l’UMP. Ainsi cela a valu au Monde d’être accusé de « ségolisme aigu » mais pour Robert Solé cela tient simplement du fait que « Ségolène intéresse les Français, y compris ceux qui la dénigrent. » et il ajoute qu’au sein du journal « l’indépendance se démontre, jour après jour, par une représentation équilibrée des différentes candidatures, une analyse pertinente de l’actualité politique et une stricte distinction entre information et commentaire ».
Cependant les caricatures de Plantu laisse penser que le journal aurait plutôt une tendance à gauche. En effet Nicolas Sarkozy est souvent la cible de beaucoup de ces dessins et le dessinateur n’hésite pas à y critiquer le candidat UMP.

Mais peut-on seulement se limiter à cela puisque dans les articles du Monde des 8,9 et 10 mai 2007 à la suite de l’élection, beaucoup parlent de Mr Sarkozy avec un ton tout à fait objectif, neutre et leurs auteurs ne laissent transparaître aucune joie ou déception particulière face aux choix des Français.
Quant à l’opinion qui désigne Le Monde comme soutenant Ségolène Royal, on remarque que dans un article du Monde du 10 mai qui s’intitule « Comment on perd une élection », l’auteur sou tend que l’échec du parti socialiste aux élections seraient dû à sa candidate. Même s’il est vrai qu’ici l’auteur, pour qui les élections étaient gagnés d’avance pour le parti socialiste,  s’en prend plus à Ségolène Royal qu’à son mouvement, on peut qu’en même souligner cette petite critique.
Cela permet cependant de pouvoir affirmer que le Monde reste un des seul quotidiens qui est objectif et essaye de ne pas trop prendre parti. Cela se vérifie même par le vote des lecteurs du Monde. En effet leur voix sont assez bien réparties entre les trois principaux candidats. Ainsi 37 sur 100 ont votés pour Ségolène Royal, 22 sur 100 ont voté pour Nicolas Sarkozy et 28 sur 100 pour François Bayrou.


Et la télévision?

   On sait que la télévision est bien plus regardée que ne sont lus les journaux. On peut donc également se questionner sur l’orientation implicite des chaînes de télé. Lorsque l’on regarde le vote aux élections présidentielles des téléspectateurs qui regardent de préférence les infos sur la 2, la 3 et la 6 on s’aperçoit que les résultats ne témoignent pas d’un écart très important en faveur des trois principaux candidats. Parmi ceux qui regardent France 2, 25 téléspectateurs sur 100 ont voté pour Sarkozy, 33 sur 100 pour Royal et 23 sur 100 pour Bayrou. En ce qui concerne France 3, 28 sur 100 ont voté pour Sarkozy, 26 sur 100 pour Royal et 22 sur 100 pour Bayrou. Et enfin pour M6, 26 sur 100 ont voté pour le candidat UMP, 30 sur 100 pour la candidate socialiste et 16 sur 100 pour le candidat centriste. Cela voudrait-il dire que ces trois chaînes ont une orientation plus implicite ? Et bien pas forcément car selon un sondage réalisé pour Télérama, la chaîne France 2 est estimé comme étant plus à gauche. Tandis que les chaînes Arte, Canal Plus et M6 sont considérées par les Français comme étant les plus indépendantes politiquement. Mais cela n’est pas anodin et viendrait du fait que ces trois chaînes diffusent peu d’émissions parlant de politique. De plus, on peut dire que les informations n’y prennent pas une grande place, comme c’est le cas sur TF1 ou Fr2. En effet sur M6, elle durent 6 minutes, sur Canal Plus le journal parle peu de politique et sur Arte, le journal traite des affaires internationales et privilégie un angle franco-allemand, ce qui implique que les sujets sur la France sont peu nombreux et traités avec un point de vue relativement objectif.

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De plus dans cette enquête sur l’orientation politique des chaînes, on précise que celles-ci ne sont plus définies comme étant d’un bord politique et que ni le ton éditorial ni leur présentateurs politiques ne semblent avoir une influence sur la structuration de l’opinion. La seule chose qui définit l’orientation politique d’une chaîne serait les personnes qui s’y montrent. Toujours est-il qu’apparemment pour les Français certaines chaînes restent plus orientées politiquement et d’autres moins, mais ici apparaît une question : suffit-il qu’une chaîne parle peu de politique pour pouvoir dire qu’elle n’a pas une orientation politique et donc que cela n’influence pas son audience ?

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